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Bismillah Ar-Rahmân Ar-Rahîm, avec le soutien d'Allah, j'entame donc une série d'objections aux arguments que l'on donne généralement à cette fameuse théorie de « l'excuse de l'ignorance » qui s'est surtout propagée à notre époque. Évidemment, lorsque nous parlons de « l'excuse de l'ignorance », nous faisons allusion à la base de l'Islam, celle qu'il est nécessaire de « connaître », et qu'il ne convient donc pas « d'ignorer », pour être considéré musulman.
Les partisans de cette théorie de « l'excuse de l'ignorance » arguent généralement avec le hadith qui conte l'histoire qui est arrivée à certains compagnons – qu'Allah les agrée – avec un arbre, un jujubier, qui était nommé « dhât anwâtt »... Il s'agit du hadith rapporté par At-Thirmidhî ( 2180 ) selon le compagnon Abou Wâqid Al-Laïthy t, dont il y a une divergence sur le nom : est-ce Al Hâreth Ibn Mâlek, Al Hâreth Ibn 'Awf ou 'Awf Ibn Al Hâreth ?
Lorsque le messager d'Allah est parti pour Hunayn, il passa près d'un arbre appartenant aux polythéistes. On le nommait « dhât anwât ». Ils y suspendaient leurs épées. Ils (=les compagnons) ont alors dit : ô messager d'Allah, fais nous un « dhât anwât » comme ils ont un « dhât anwât ». Le prophète dit alors : « subhân Allah (!) ceci est semblable à ce qu'a dit le peuple de Moussa ( fais nous une divinité comme ils ont des divinités ) par Celui qui détient mon âme dans Sa Main, vous suivrez les sunnas (=pas/traces/voies) de ceux qui vous ont précédés. »
Les adeptes de la théorie de « l'excuse de l'ignorance » justifient cette théorie notamment avec ce hadith disant : Les compagnons ont demandé un « dhât anwâtt » qui était une demande de shirk, et le prophète r a simplement condamné et ne les pas qualifiés de mécréants. Ils étaient donc « excusés par l'ignorance » prétendent les partisans de « l'excuse de l'ignorance »...
--> Réponse à cette inférence : La réponse à cela est que les compagnons – qu'Allah les agrée tous – n'ont pas demandé de shirk, vu que leur demande était destinée au prophète. En d'autres termes, vu que leur demande était destinée au prophète, les compagnons lui ont donc demandé à ce qu'il demande – lui – à Allah qu'IL accorde un arbre avec une baraka venant de Lui, pour qu'ils puissent eux aussi avoir de la baraka dans leurs épées, leurs vêtements, etc. Même si on suppose que ces actes représentaient une forme de shirk lorsqu'ils provenaient des polythéistes, cela n'aurait pas était une forme de shirk si Allah – Lui-même – avait révélé à Son messager que dans tel ou tel arbre s'y trouve une baraka venant de Moi...
Ici, une question se pose : si telle était la demande des compagnons, pourquoi le messager d'Allah les a-t-il condamnés ?! Est-ce «harâm» de demander cela ? La réponse est que le prophète n'a pas condamné l'essence de leur demande, mais il ( s ) a condamné la « ressemblance » de leur demande à celle du peuple de Moussa. Il a dit : « vous avez dit comme ont dit le peuple de Moussa... » Il ( s ) ne leur a pas dit « vous avez demandé ce qu'ont demandé le peuple de Moussa », mais leur a dit « vous avez dit comme ont dit le peuple de Moussa » C'est comme si on disait : « votre phrase est semblable à celle du peuple de Moussa », « vos termes sont semblables à ceux du peuple de Moussa », Le prophète a donc dit : « vous avez dit comme ont dit le peuple de Moussa » Lorsque l'on prend le temps d'observer ce hadith, cette analyse est évidente.
L'imam Al Albani – qu'Allah lui fasse miséricorde – va venir la confirmer... Al Albani dit donc : « Vous connaissez tous le hadith rapporté par At-Thirmidhi, et d'autres, selon Abou Wâqid Al-Laïthy : le prophète r était en voyage, ses compagnons sont passés, alors qu'il r était avec eux, à côté d'un gros arbre, un jujubier. Certains de ses compagnons ont dit : « fais nous un « dhât anwâtt » comme ils ont un « dhât anwâtt »... » Cet arbre, les polythéistes y pendaient leurs épées. Le prophète r a donc dit : « Allah-u Akbar ! ce sont les sunans, ce sont les sanans, vous avez dit comme l'avait dit le peuple de Moussa : « Ô Moussa ! donne nous une divinité comme ils ont des divinités. » Observe l'intérêt que donnait le prophète r à couper les voies du polythéisme, même dans une parole qui a émané de celui qui l'a prononcée, alors qu'il ne voulait pas un sens polythéiste. Mais parce que cette parole ressemblait à la parole des anciens polythéistes juifs : « donne nous une divinité comme ils ont des divinités. » A cause de la simple ressemblance, il r a dit : « Allah-u Akbar ! ce sont les sunans...» Fin de citation. Cf. audio ( 280 ) de « silsila al-houda wa an-nour » [34 min 50 sec]
Et Sheikh Al Islam Ibn Taymiyya a une parole qui vient confirmer cela. Il dit - qu'Allah lui fasse miséricorde - :

« et alors que les polythéistes avaient un arbre sur lequel ils suspendaient leurs épées et qu'ils nommaient « dhât anwâtt », certains ont dit : Ô Messager d'Allah, fais nous un « dhât anwâtt » comme ils ont un « dhât anwâtt » ! Il ( r ) a dit : « Allah-u Akbar ! Vous avez dit comme a dit le peuple de Moussa : fais nous une divinité comme ils ont une divinité ! Ce sont les sunans, vous suivrez certes les sunans (=pas/traces) de ceux qui vous ont précédés. » Le prophète a donc condamné la simple ressemblance aux mécréants en prenant un arbre auquel ils se recueillaient en y suspendant leurs épées. Quel serait alors [le cas] de ce qui est pire que cela, tel que ressembler aux polythéistes et ce qui est du polythéisme. » Cf. « iqtidä as-sirât al-mostaqîm... » ( 2 / 157-158 )

Ce hadith là est donc relatif au sujet de « la ressemblance aux mécréants » ; les compagnons n'ont pas demandé de shirk, ni majeur - hachâhoum -, ni même mineur. Allah est plus savant.

Voici le second numéro de cette série: réfutation à l'argumentation avec la prosternation de Mu'âdh:

http://lexcusedelignorance.over-blog.com/2016/04/reponses-aux-arguments-de-l-excuse-de-l-ignorance-2-la-prosternation-de-mu-adh.html

Tag(s) : #Réponses aux arguments
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